Glossaire français-anglais des technologies numériques. Contribution hebdomadaire au bien-parler geek d’expression francophone.
- Banque de données data bank
- [f.s. : banque de données | f. pl. : banques de données] Regroupement d’informations relatives à un domaine précis de connaissances et organisées pour être accessibles par plusieurs utilisateurs. (Source : GDT, 2005)
- Base de données Database
- [f.s. : base de données | f. pl. : bases de données] Souvent confondue avec la banque de données, la base de données est un « ensemble structuré d’éléments d’information, généralement agencés sous forme de tables, dans lesquelles les données sont organisées selon une structure conceptuelle facilitant leur exploitation ». (Source : GDT, 2005)
Le raccourci BD est souvent utilisé pour désigner une base de données.
- Champ; Champ de données field; data field
- [m.s. : champ; champ de données | m. pl. : champs; champs de données] Espace réservé à la consignation d’un type particulier de données et à sa conservation, notamment dans une base de données. Par exemple, on peut retrouver dans un formulaire d’identification les champs suivants : nom, prénom, fonction, numéro de téléphone, etc.
- Creative Commons Zéro (CC0) – Transfert dans le domaine public Creative Commons Zero (CC0) – Public Domain Dedication
- Lancée officiellement le 11 mars 2009, la licence CC0 permet à un titulaire de droits d’auteurs de renoncer au maximum à ses droits, dans la limite des lois applicables, afin de placer son oeuvre au plus près du domaine public. L’abandon total des droits d’auteur étant impossible dans certains pays, la licence CC0 fournit le moyen le plus complet pour contribuer au domaine public, quel que soit le pays concerné.
La licence CC0 permet de copier, modifier, distribuer et représenter une oeuvre, même à des fins commerciales, sans avoir besoin de demander l’autorisation. Aucune autre restriction ne s’applique : par exemple, il n’est pas nécessaire de citer l’auteur (sauf si la loi du pays l’exige) ou de redistribuer ou modifier l’oeuvre sous la même licence.
Droits d’auteur et droits moraux : Le droit d’auteur confère aux auteurs des droits moraux sur leur oeuvre. Ces droits peuvent inclure le droit d’être identifié comme l’auteur et le droit de s’opposer à toute mutilation ou tout traitement outrageant de l’oeuvre. Selon les juridictions, les droits moraux peuvent être incessibles (ils ne peuvent pas être cédés à un tiers), inaliénables (on ne peut pas y renoncer), imprescriptibles (ils ne se perdent pas par le non-usage) et perpétuels (persister au-delà de la durée du droit d’auteur).
Ô Canada! Terre de nos aïeux : Au Canada (Loi sur le droit d’auteur L.R., 1985, ch. C-42), un auteur ne peut pas céder ses droits moraux, mais il peut renoncer à les exercer en tout ou en partie. Les droits moraux sur une oeuvre ont la même durée que le droit d’auteur sur celle-ci. À noter que la durée du droit d’auteur varie d’une juridiction à une autre. Une oeuvre libre de restrictions de droits d’auteur au Canada peut ne pas l’être dans d’autre juridictions.
Les bons, les brutes et les truands
Les ressources sous licence CC0, et plus particulièrement les ressources graphiques sous licence CC0 (icônes, photographies, illustrations et autres), sont extrêmement populaires sur le Web. De cette popularité découle un important trafic. Or, qui dit trafic sur un site Web dit grand potentiel de revenus publicitaires. Depuis quelques années, certains utilisateurs peu scrupuleux créent et exploitent des banques d’images sous licence CC0 sans offrir le moindre contenu original. Ces banques se contentent de récupérer et d’afficher sur leur site le contenu original d’autres banques, détournant du même coup le trafic légitime de ces banques vers les leurs. Certaines banques productrices de contenu original ont été contraintes de fermer, faute de trafic et de revenus publicitaires suffisants pour soutenir leurs activités. D’autres banques plus importantes comme Unsplash et Burst by Shopify ont troqué la licence CC0 pour une licence personnalisée afin de lutter contre ce fléau. Dans la plupart des cas, ces licences domestiques confèrent aux utilisateurs des droits similaires à ceux octroyés par la licence CC0, à ceci près qu’elles interdisent l’utilisation du contenu pour la création et l’exploitation de services similaires ou concurrents.
- Données liées; Web des données linked data; Web of data
- [f.s. : donnée liée; m.s. : Web des données | f. pl. : données liées; m. s. : Web des données] À la base du Web sémantique. Ensemble de données structurées (données munies de leurs métadonnées) qui, reliées les unes aux autres, vise à constituer un réseau global d’informations.
Pour aller un peu plus loin dans le technique : La production de données liées s’appuie sur les principes suivants :
- utiliser des adresses URI uniques pour identifier les ressources;
- utiliser des URI HTTP pour que l’on puisse rechercher et consulter ces ressources;
- fournir par le biais de l’adresse URI des renseignements exploitables, lisibles par les humains et par les machines, en s’appuyant sur les langages du Web sémantique (utilisation de formats ouverts comme RDF et SPARQL);
- inclure des liens pour permettre de découvrir de nouvelles ressources.
Les deux points importants à retenir ici sont l’utilisation des langages du Web sémantique et les différentes liaisons entre les ensembles de données qui permettent dans une même requête d’interroger plusieurs ensembles.
Origine du terme et équivalent outre-mer : Tim Berners-Lee, directeur du W3C, a inventé et défini le terme linked data et son synonyme Web of data en 2006 (Linked Data, 2006). En France, le terme Web des données est de plus en plus utilisé par la communauté des professionnels du domaine pour évoquer cette pratique qui vise à publier des données structurées sur le Web « non pas sous la forme de silos de données isolés les uns des autres, mais en les reliant entre elles pour constituer un réseau global d’informations » (Source : BNF, 2018).
Gare à l’amalgame! : Il est important de ne pas confondre données liées et données ouvertes . Selon les cas, les données liées peuvent être fermées (utilisées par une entreprise ou une organisation) ou ouvertes (disponibles sur le Web), on parle alors de données ouvertes liées.
- Données ouvertes open data
- [f.s. : donnée ouverte | f. pl. : données ouvertes] Données brutes généralement non nominatives – c’est-à-dire sans caractère personnel – mises à la disposition du public par le biais d’Internet afin de pouvoir être réutilisées « par les gouvernements, les citoyens, les organismes bénévoles, le milieu universitaire et le secteur privé de façons nouvelles et non prévues » (Source : Termium). Bien que les données ouvertes soient libres de droits, leur réutilisation peut être soumise à certaines conditions.
Pour aller un peu plus loin dans le technique : Les données ouvertes sont des données structurées, proposées dans un format ouvert (non-propriétaire) favorisant leur réutilisation comme le format CSV pour les jeux de données tabulaires (tableaux de données) ou le format GeoJSON pour les données géographiques.
Quelques ressources utiles :
- Portail données ouvertes Montréal
- Portail Données Québec – Récipiendaire du grand prix canadien de l’excellence remis en marge du Sommet canadien sur les données ouvertes 2018 (Niagara, Ontario).
- Portail ouvert canada. ca
- Portail des données ouvertes de l’UE
Gare à l’amalgame! : Les données ouvertes sont souvent confondues avec les données liées. Une donnée liée peut être ouverte ou fermée, selon qu’elle est accessible à tous ou non.
- Données massives; mégadonnées big data
- Voir : Mégadonnées
- Internet Internet
- [m.s. : Internet | m. pl. : Internet] Concaténation d’INTERconnected NETworks (réseaux interconnectés) ou d’INTERconnection of NETworks. Réseau informatique mondial constitué d’un ensemble de réseaux nationaux, régionaux et privés, qui sont reliés, entre autres, par le protocole de communication TCP IP, et qui donnent accès à différentes ressources (p. ex. un site Web ou un service de courrier électronique).
Internet [en français] : Dans sa Recommandation linguistique (RL-4) de 2007, le Bureau de la traduction préconise l’utilisation de la majuscule initiale lorsque le terme Internet est employé seul ou après un nom qu’il qualifie (ressource Internet). Internet est invariable. Il s’emploie sans article, avec la préposition « sur ». L’Office québécois de la langue française accepte également l’utilisation de la préposition « dans ».
Internet [en anglais] : Dans sa Recommandation linguistique (LR-4), le Bureau de la traduction préconise l’utilisation de la majuscule initiale; que le terme soit accompagné de l’article « the » lorsqu’il est employé seul (search the Internet); que le terme soit précédé de la préposition « on » (to find deals on the Internet).
- Littératie numériquedigital literacy
- [f.s. : littératie numérique | f. pl. : littératies numériques] « Ensemble des connaissances et compétences permettant à une personne d’utiliser, de comprendre, d’évaluer, de s’engager et de créer dans un contexte numérique et, d’une façon plus générale, celles lui permettant de participer à la société. Conséquemment, la littératie numérique ne se limite pas au savoir technologique. Elle comprend aussi de nombreuses pratiques éthiques et sociales qui s’installent au quotidien, dans nos milieux de travail et d’apprentissage, dans nos loisirs et dans nos activités de tous les jours. » (Source : Stratégie numérique du Québec, 2017)
Deux graphies existent pour ce terme : Selon l’Office québécois de la langue française, l’emprunt littératie (parfois écrit littéracie), de l’anglais literacy, est acceptable parce qu’il est légitimé en français au Québec, notamment chez les spécialistes du domaine de l’éducation. (Source : GDT, 2018).
Problème d’équivalence : Selon l’Office québécois de la langue française les termes calqués sur l’anglais littératie informationnelle, littératie de l’information et littératie numérique ne sont pas acceptables en français parce qu’ils ne s’intègrent pas au système linguistique du français. Le terme littératie est accepté en français pour désigner l’aptitude à lire, à comprendre et à écrire un texte; il n’a pas le sens plus large de « qualité de posséder de bonnes connaissances dans un domaine ou dans un champ particulier » (GDT, 2018). Or, les termes maîtrise de l’information, culture de l’information et compétences informationnelles recommandés par l’Office ne couvrent pas l’ensemble des compétences visées par la littératie numérique, puisqu’ils visent uniquement à traduire l’expression information literacy et, par conséquent, se limitent à la maîtrise des technologies donnant accès à cette information.
- Mégadonnées; données massives big data
[f.s. : mégadonnée; mégadonnée | f. pl. : mégadonnées; mégadonnées] Ensemble de données produites en temps réel et en continu, structurées ou non, et dont la croissance exponentielle dépasse les capacités humaines d’analyse et celles des outils informatiques classiques de gestion de l’information. La structuration des mégadonnées en vue de leur exploitation et de leur analyse nécessite l’utilisation de technologies à visée analytique qui traitent les données pour en tirer du sens.
Méga plutôt que massives : En France, le terme mégadonnées est recommandé officiellement par la Commission d’enrichissement de la langue française, depuis 2014. Au Québec, l’Office semble aussi privilégier les mégadonnées aux données massives bien qu’aucune recommandation n’ait encore été faite dans ce sens (Source : GDT, 2017).
- Métadonnéemetadata
- [f.s. : métadonnée | f. pl. : métadonnées] Type particulier de donnée qui renseigne sur la nature d’autres données afin d’en faciliter la conservation et l’exploitation. Les métadonnées permettent, notamment, d’assurer l’indexation des données dans les bases de données et moteurs de recherche. Elles comprennent différents éléments : titre, auteur, éditeur, ISBN, sujet, description, date de parution, langue, droits d’auteur, format, type de document, etc.
- Modélisation des donnéesdata modeling
- [f.s. : modélisation des données | f. pl. : modélisations des données] Opération par laquelle on conçoit le modèle de données, c’est-à-dire la représentation conceptuelle de l’organisation des données, au sein de la base de données, selon les besoins des utilisateurs.
Dans la mesure où le succès d’une base de données repose sur les possibilités d’exploitation des données par les utilisateurs, et que ces possibilités d’exploitation dépendent de l’adéquation de l’organisation des données avec les besoins des utilisateurs, la modélisation des données est une opération à ne pas négliger lors de la conception d’une base de données.
L’expression structuration des données est souvent utilisée comme synonyme de modélisation des données.
- Moteur de recherche search engine
- [m.s. : moteur de recherche | m. pl. : moteurs de recherche] Programme qui indexe le contenu de différentes ressources Internet, et qui permet, à l’aide d’un navigateur Web, de rechercher de l’information selon différents paramètres, en se servant de mots-clés, d’images, de requêtes vocales ou en texte libre.
Google, Bing et Yahoo! sont des exemples de moteurs de recherche généralistes, mais il en existe d’autres, dits spécialisés, comme Google Scholar (littérature scientifique), Google Images (images), Isidore (sciences humaines et sociales) ou Coremine Medical, version améliorée de PubGene, (santé, médecine et sciences de la vie).
- [m.s. : navigateur Web | m. pl. : navigateurs Web] Souvent confondu avec les moteurs de recherche, les navigateurs sont des logiciels qui permettent de naviguer sur le réseau Internet et d’afficher les informations qui y sont contenues. Google Chrome, Mozilla Firefox, Safari et Microsoft Edge sont des exemples de navigateurs Web.
Navigateur au Québec, navigation en France! : Au Canada, navigateur et navigateur Web ou web sont les termes les plus fréquemment utilisés pour nommer ce type particulier de logiciel. En juillet 1999, le terme navigateur Web a fait l’objet d’une recommandation de la part de l’OQLF. La même année, la Commission d’enrichissement de la langue française (France) a recommandé officiellement l’utilisation du terme logiciel de navigation.
Web [en français] : Dans sa Recommandation linguistique révisée en 2013, le Bureau de la traduction préconise l’utilisation de la majuscule initiale lorsque le terme Web est employé seul ou après un nom qu’il qualifie (p. ex. navigateur Web). À ce propos l’Office québécois de la langue française écrit :
À l’origine, la graphie avec majuscule s’est imposée pour souligner le caractère unique du Web. On le considère alors comme un nom propre (tout comme le mot Internet d’ailleurs). Plus récemment, la graphie avec minuscule a fait son apparition dans la presse francophone et dans Internet, signe que cet emprunt à l’anglais commence à s’intégrer à la langue française (on le traite comme un nom commun). Actuellement, les deux graphies coexistent dans l’usage.
web [en anglais] : Dans sa Recommandation linguistique révisée en 2013, le Bureau de la traduction préconise la majuscule initiale lorsque le terme Web est employé seul et la minuscule initiale pour les termes composés, écrits en un ou deux (website, web browser), avec ou sans trait d’union (web page, web-based).
- Net Net; Internet
- Voir : Internet
- Numérique digital
- [m.s. : numérique | m. pl. : numériques] Le terme fait référence, indistinctement, aux technologies de l’information et des communications, aux technologies numériques, aux infrastructures numériques, aux applications de l’information, incluant les systèmes d’intelligence artificielle, ainsi qu’aux données numériques.
- Raccourci clavier hot key; keyboard shortcut; menu shortcut
- [m.s. : raccourci clavier | m. pl. : raccourcis clavier] Touche de clavier ou combinaison de touches qui permet d’activer une commande sans utiliser la souris, le pavé tactile ou tout autre dispositif de pointage.
Deux graphies existent pour ce terme : l’une avec un trait d’union et l’autre sans trait d’union. L’Office québécois de la langue française privilégie l’utilisation de la première forme, mais accepte l’usage de la seconde. Le Petit Robert et TERMIUM Plus® utilisent la graphie sans trait d’union. Ni l’un ni l’autre ne fait état d’une graphie alternative.
Lire l’article 16 raccourcis clavier indispensables sur Windows
Lire l’article 14 raccourcis clavier à connaître sur Mac
- Technologies numériquesdigital technology
- [f.s. : technologie numérique | f. pl. : technologies numériques] Technologies de l’information et des communications servant à produire, recueillir, traiter, analyser, stocker, partager et communiquer de l’information sous une forme numérique.
- Web Web; World Wide Web
- [m.s. : Web | m. pl. : Web] Composante d’Internet. Système basé sur l’utilisation de l’hypertexte qui permet la recherche et la visualisation d’information sur Internet.
Web ou web [en français] : Dans sa Recommandation linguistique révisée en 2013, le Bureau de la traduction préconise la majuscule initiale lorsque le terme Web est employé seul ou après un nom qu’il qualifie (site Web). Le terme est invariable. L’Office québécois de la langue française recommande l’emploi des prépositions « sur » et « dans ». Aucune recommandation du Bureau n’est faite sur cette question. Enfin, la minuscule initiale est préconisée par le Bureau de la traduction lorsque Web est utilisé comme préfixe pour former des termes dérivés (webmestre). Lorsque ces termes sont employés comme adjectifs, ils s’accordent avec le nom qu’ils qualifient (séries webdiffusées).
Comme le fait remarquer l’Office, depuis quelques temps « l’usage de la graphie avec minuscule a fait son apparition dans la presse francophone (p. ex. La Presse) et sur Internet, signe que cet emprunt à l’anglais commence à s’intégrer à la langue française (on le traite comme un nom commun) ».
Web ou web [en anglais] : Dans sa Recommandation linguistique révisée en 2013, le Bureau de la traduction préconise la majuscule initiale lorsque le terme Web est employé seul et la minuscule initiale pour les termes composés, écrits en un ou deux (website, web browser), avec ou sans trait d’union (web page, web-based).
Équivalent outre-mer : En France, le terme toile est recommandé officiellement par la Commission d’enrichissement de la langue française depuis 1999. On écrira de préférence le terme avec une majuscule pour le distinguer du terme homonyme toile (tissus). Cette traduction française de Web a surtout des adeptes en Europe.
- Web des données; données liées Web of data; linked data
- Voir : Données liées
- Web 1.0 Web 1.0; static Web
- [m.s. : Web 1.0 | m. pl. : Web 1.0] Forme initiale du Web, également appelé Web traditionnel. Web statique basé sur la diffusion d’informations et constitué de pages reliées entre elles par des hyperliens. Dans le Web 1.0, seul le propriétaire d’un site peut en modifier le contenu; les internautes ne peuvent que consulter le contenu publié. Cette forme documentaire non interactive du Web est comparable à une bibliothèque numérique.
Évolution du Web : On présente souvent le », par opposition à ses évolutions ultérieures : le Web participatif (Web 2.0) et le Web sémantique.
- Web 2.0; Web participatif Web 2.0
- [m.s. : Web 2.0; Web participatif | m. pl. : Web 2.0; Web participatif] Deuxième génération du World Wide Web. Web doté d’outils et de contenus interactifs permettant aux internautes de participer à la création de contenus Web, de partager de l’information en ligne et de communiquer entre eux (Source : GDT, 2018). Grâce aux outils mis à sa disposition, l’internaute devient une personne active sur le Web; les connaissances techniques et informatiques ne sont plus indispensables. Parmi les outils du Web 2.0, on retrouve les blogues, les wikis et les réseaux sociaux.
- Web 3.0; Web sémantique semantic Web; Web 3.0
- [m.s. : Web 3.0; Web sémantique | m. pl. : Web 3.0; Web sémantique] Forme enrichie du Web basée sur les données liées, c’est-à-dire sur l’attribution de sens aux informations disponibles sur le Web afin de les rendre compréhensibles tant par des utilisateurs humains que par des entités informatiques (p. ex : moteurs de recherche).
Le Web sémantique intègre au Web actuel la possibilité d’agréger plusieurs données liées entre elles : soit « sémantiquement », soit par des attributs qui les déterminent. Par exemple, pour la requête « actrice québécoise rousse » un moteur de recherche sera capable de produire une liste de références correspondant exactement aux critères de recherches demandés plutôt qu’un ensemble de résultats bruts, non structurés. Le Web sémantique permet donc de mieux organiser la masse d’informations disponibles en fonction du contexte et des besoins des utilisateurs, en tenant compte de leur localisation, de leurs préférences, etc.
Pour aller un peu plus loin dans le technique : Pour permettre cette évolution du Web, un certain nombre de standards et de technologies ont été développés par le W3C (Consortium World Wide Web), avec pour objectif de sortir les données des silos fermés que constituent les bases de données en ligne : le RDF (modèle permettant de décrire toute donnée), le RDF Schema (création de vocabulaires et d’ensembles de termes descriptifs), le OWL (langage permettant de créer des ontologies servant de support aux traitements logiques – inférences, classification automatique) et le SPARQL (langage de requête et protocole permettant d’obtenir des informations à partir de graphes RDF).
Origine du terme et équivalent outre-mer : Le terme web sémantique a été proposé par Tim Berners Lee en 2001 (Source : The Semantic Web, Scientific American Magazine, May 17, 2001). En France, le terme toile sémantique est recommandé officiellement par la Commission d’enrichissement de la langue française, depuis 2009 (Source : GDT, 2018).
Gare à l’amalgame! : Le Web sémantique ne doit pas être confondu avec les technologies de traitement automatique des langues (TAL) ou d’intelligence artificielle (IA) qui visent l’extraction automatique d’information ou de connaissances à partir de données peu ou pas structurées.